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Le canal du midi

Le Canal des deux Mers (texte du livre : Capestang, histoire et inventaire d'un village héraultais)

Le Canal du Midi , au début du XIXe s représente l'une des réalisations les plus remarquables du XVIIe s en matière d'architecture hydraulique. Il bénéficie à l'époque de sa construction de la conjonction de plusieurs facteurs déterminants : la politique des grands travaux initiée par le canal de Briaire, ouvert en 1642, et la conception ingénieuse de Paul Riquet dans le domaine de la maîtrise des eaux et la volonté de Colbert, ministre de Louis XIV, de restaurer et contrôler l'administration royale, et d'améliorer le transport des marchandises dans le Sud de la France.

La deuxième moitié du XVIIe s est l'époque du progrès de l'industrie en Languedoc, principalement sous l'impulsion de Colbert, qui encourage largement une production locale très diversifiée et pour qui l'amélioration du transport des marchandises est l'une des principales préoccupations. Les routes terrestres sont, en effet, mal entretenues et souvent impraticables.

Ce n'est qu'un siècle plus tard qu'elles susciteront l'admiration des étrangers de passage.

Capestang, sur la section de Trèbes à Béziers

Cette portion a été creusée la dernière. Capestang se trouve sur la section de la "grande retenue", un bief d'une longueur exceptionnelle (53,5 km) entre Argens dans l'Aude, et Fonsérannes (Béziers) dans l'Hérault. Riquet fait passer le Canal sur le talus au Nord de Capestang, un parcours qui permet d'éviter la Basse Plaine de l'Aude inondable du Sud, occupée par l'étang. Cette dernière section pose quelques problèmes techniques comme le franchissement du Répudre sur lequel Riquet construit un oint-canal, premier ouvrage de ce genre. La barre rocheuse d'Ensérune au Malpas, forme un obstacle conséquent. De même la dénivellation des coteaux de l'Orb, constitue une autre difficulté. Contre l'avis général, Riquet choisit de creuser un tunnel pour franchir le Malpas : un exploit technique réalisé en 1679, premier ouvrage du genre sur le canal. Pour la descente sur l'Orb, l'échelle de Fonsérannes, avec ses huit écluses, permet au canal de rejoindre le lit du fleuve.

Sur Capestang, divers ouvrages sont construits, dont les Epanchoirs, terminés en 1682. Le canal comporte de nombreux défauts causés par l'écoulement de nombreux ruisseaux et des fortes intempéries. La brèche réparée en 1740 sur Capestang est renouvelée en 1766 au niveau de l'aqueduc (sur 36 m de long, sur la hauteur de 14 m), fût fermée en maçonnerie, soutenu par quatre contreforts. Le Pont de Saïsse (oeuvre de Colin et Launay 1688-1689, bâtit en Pierre) et le Pont de Piétat (remplacé par un Pont treillis au XIXe s) ont complété l'ouvrage. Le Pont de Malviès est reconstruit en 1960, et le Pont de Trézilles (démoli vers 1967 et remplacé par un pont bêton).

Riquet ne verra jamais la réalisation complète de son œuvre, terminée.

Pour maintenir les berges , sur le territoire de Capestang, il a été planté des platanes (42 000 sur toute la longueur du Canal du Midi), aujourd'hui atteints du Chancre coloré et enlevés petit à petit depuis 2012.

Les premières plantations de Micocouliers en 2014 s'est faite entre les Epanchoirs et le Pont de fer. Une future plantation s'effectuera en 2016 entre le Pont de Fer et le Pont de Pierre.

Pour complément historique sur le canal du Midi, consultez le site :

www.canalmidi.com/index.html

Film sur abattage des platanes par Suzy Placet :

https://www.google.fr/?gfe_rd=cr&ei=CgeyVe_mKcrCWI2tg8AD#

(extraits du livre Capestang Histoire et inventaire d'un village héraultais du Pays Haut Languedoc et Vignoble.)